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  Sana, j'ai tellement hâte de te raconter les aventures de ma famille t je m’extasie sur la jeunesse qui habite toujours quand je commence à ressembler à la grand-mère que je suis.
  D'ailleurs, il m semble que j'ai oublié te donner le nom de la nouvelle arrivée: Diana. Un bébé adorable que Selma et moi nous relayons pour câliner avec amour.

Ce qui nous permettait à toutes deux de faire un peu de nos activités respectives, elle fini d'écrire son livre et moi mon morceau.

Pourtant, nous ne pouvons pas oublier l'homme extraordinaire qu'il avait été. Nous passions pas mal de temps à pleurer devant sa tombe.

Et vint le jour de mon anniversaire. La nostalgie me prit à la gorge, j'avais toujours cru que je deviendrais vieille aux côtés de Stéphane. Comme des petits vieux qui s'aiment jusqu'à expirer leur dernier souffle ensemble.

Mais j'ai soufflé mes dernières bougies sans lui.

Entourée de mes chers enfants, heureusement.  Nous mangions le gâteau lorsque Samuel a demandé:
  - Tu vas être fatiguée tout le temps maintenant maman?
  - Non mon chéri...

 - Arrêtes d'embêter maman Sam. Et puis arrêtes de manger comme un porc, le rabroua Sean
 - Il a pas tort, ajouta Scott
 - Hé! Z'êtes pas les parents s'exclama Sarah, la bouche aussi pleine que Samuel, ce qui fit rire Sean
 - Du calme les enfants...

 - Mais on est calme, mams... dit Scott
 - Je voudrais vous dire que je vous aime, et que je suis fière de vous. Mais vous voyez peut-être à mes cheveux qui ont soudainement changés de couleur que je ne serai plus là pour toujours, et qu'alors vous ne vous aurai plus que les uns les autres. Je sais que vous avez toujours été solidaires. Mais occupez vous bien les uns des autres et de Diana quand je serai partie, d'accord?
 - T'inquiètes maman, je pense parler pour tout le monde quand je dis que peu importe combien la famille s'agrandi, on sera tous toujours là pour tout le monde.

Tous hochèrent la tête, ce qui m'arracha une larme de bonheur. Sarah mit un sourire malicieux avant de dire "A propos de famille qui s'agrandit, Sean il y a pas un truc que tu voudrais dire à mams?"

Mais il se contenta de dire en rougissant "Vous verrez à mon anniversaire.".

  Quelques jours plus tard, je reçu la visite d'une personne chère que je n'avais pas revu depuis des lunes: N/Dina. Je la pris dans mes bras avant de l'inviter à entrer.

On a papoté un peu de tout et de rien. Jusu'à ce qu'elle aborde un sujet douloureux. L'homme de ma vie. Elle ne savait même pas ce qui lui était arrivé. Je du lui expliquer malgré la douleur insupportable.

Elle compatit comme elle put, sans savoir faire partir la dévastation qu'il avait laissé en moi.

Elle retourna la discussion vers un sujet plus joyeux, mes enfants. Et lorsque je lui parlais de la grossesse de Selma, elle m'apprit une chose plutôt intéressante qu'elle avait vue moins d'un an plus tôt: elle avait vue Selma au bar avec un homme plus âgé.

Un blondinet du nom de Malcolm Plénozas. J'eut tôt fait de lui annoncer la nouvelle et de lui dire de passer voir sa descendance.

Dès que j'entendis le baratin qu'il sortit à Selma, je compris qu'il ne serai jamais le père de Selma.

J'essayais quand même de lui faire comprendre que c'était sa fille à lui qui vivait sous notre toit.

Peut-être ai-je été trop brutale? Ou n'est il partit que parce qu'il n'est qu'un snob sans morale? Pourtant, quand Selma lui a présenté sa fille j'aurais juré qu'il s'est ému.

Mais dans ce cas pour quoi est il parti avec sa démarche de riche?

  Selma s'est consolée en lisant son livre à sa fille. 

Bientôt, un beau et grand jour est arrivé. Le passage à l'âge adulte de mon deuxième enfant. Il préparait son gâteau tandis que je m'initiais au violon, les notes que sortais me convainquirent de ne pas jouer de musique cette fois.

Il souffla ses bougies comme toute personne fêtant son anniversaire.

Ce qui vint après est bien plus intéressant: le fameux "agrandissement de la famille". Aussitôt devenu adulte, Sean emmena sa dulcinée dehors, et fit une déclaration digne d'un film.

Elle s'empressa évidemment de dire oui et de lui sauter dans les bras.

Mais ce qui vint encore après est encore plus intéressant... Stéphane... Je sais bien que c'est impossible. Et pourtant... Il est apparu au pied de sa tombe, à moitié transparent et d'une couleur étrange certes, mais il était là.

Je retint mon souffle tandis qu'il se rapprochait de moi en flottant. Il me regarda quelques secondes, avant de me prendre dans ses bras. Je ne pouvais pas y croire. Je souriais si fort que j'eus mal aux joues.

    Il m’emmena de sa main froide dans la salle de musique, pour éviter qu'un des enfants ne nous tombent dessus.
 Il me dit milles excuses, pour moi, pour les enfants, pour nous avoir délaissés, même avant que la mort ne l'emporte.
 Il avait eu le temps de réfléchir, de l'autre côté du voile, à nous regarder se débrouiller sans lui, à nous parler sans pouvoir nous atteindre.
  A voir que les enfants le haïssait tant qu'ils s'étaient bien remis de sa mort. Il préférait que ce soit comme ça plutôt qu'ils ne restent dévastés comme je l'était. Toujours un peu d'ailleurs.
  Il est redevenu celui qu'il était.

  Bien que je l'ai pardonné depuis longtemps, je le laissais continuer, si heureuse de le voir d'entendre sa voix. Quand mon âme sœur vint s'asseoir à côté de moi, je le prit tendrement et lui montrait que mon amour n'était pas mort en même temps que lui en l'embrassant.

     Pour je ne sais quelle raison, il changea de couleur. Il m'emmena dehors, et nous nous couchâmes à même le sol. Pendant que nous regardions le soleil se lever, il me parlait de l'autre côté, où il était si proche de nous, et pourtant si seul et prisonnier, incapable de quitter le terrain.
  Et lorsque le premier rayon de soleil de lui, il me murmura "Je suis désolé d'être si égoïste... Mais j'ai hâte que tu meures"

 Puis la lumière l'a touché, et il est retourné comme un nuage dans sa tombe.

Je ne me suis pas offusquée de ce qu'il a dit. Parce que... Moi aussi... j'ai hâte de mourir...
 

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